vendredi 25 novembre 2011

Un centriste a déjà gagné la présidentielle


Tandis que François Bayrou annonce sa candidature à l'élection présidentielle, un autre centriste fini de peaufiner sa victoire. Jean-Louis Borloo est en effet le grand vainqueur du suffrage de 2012, car il gagne sans connaître le résultat des urnes. Il ressort en position de force quel que soit la couleur du prochain président de la République.
La situation peut se résumer en deux cas de figure :
Premier cas, la victoire de François Hollande. Les sondages actuels placent cette hypothèse comme la plus probable. Jean-Louis Borloo peut alors se positionner comme le rénovateur de la future droite d'opposition. Centriste, il peut alors déclarer l'échec du système Sarkozy qui, durant 5 ans, s'est tourné vers l'électorat de la droite dure, voire de l'extrême droite, pour construire son socle. Partisan d'une « droite humaniste et sociale », Jean-Louis Borloo deviendra le nouveau représentant d'une droite qui avait prédit l'échec du président sortant mais qui était restée fidèle. En effet, et contrairement à Chevènement en 2002, en retirant sa candidature, il se préserve d'une mise au ban de la droite pour cause de division. Restera en face de lui des personnalités comme Copé ou Lucas qui, pour le premier, représentera sans doute trop l'échec de la droite ; et pour le second, un virage vers l'extrême droite stérile et désavoué par l'électorat traditionnel de l'ex-RPR.
A noter que dans l'improbable victoire du Front National, la position du leader radical est la même. Il se placera comme le futur artisan de la reconstruction d'une droite traditionnelle et républicaine.
Contrer Jean-François Copé
Second cas, la victoire de Nicolas Sarkozy. Cette situation pourrait bien permettre à l'ancien ministre de l'Ecologie d'accéder à l'Hôtel de Matignon. En retirant sa candidature avant même le début de sa campagne, Jean-Louis Borloo se positionne comme un des artisans de la victoire présidentielle. De plus, il laisse libre court aux spéculations sur le poids de son ralliement qu'il pourra alors majorer par rapport au pourcentage réel de bulletins qu'il aurait obtenu face aux urnes. En se présentant comme fidèle malgré les divergences, il offrira au président un soutien dont il aura bien besoin pour faire face aux jeunes loups de son propre parti qui n'attendront pas 2016 pour commencer à se positionner comme futur leader de la droite. Enfin, il permettra surtout à Nicolas Sarkozy de contrer un Jean-François Copé qui n'attend qu'une chose, faire du Sarkozy à la place de Sarkozy (Voir la position du ministre de l'Intérieur entre 2004 et 2007).

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