lundi 7 novembre 2011

Où est Charlie ?

J'ai finalement réussi à acheter Charlie Hebdo. Je crois que c'est la deuxième fois que j'achète ce journal ; la première fois c'était pendant le tsunami en Asie du Sud-Est. Résultat : je n'aime toujours pas ce canard. Je le trouve mal conçu, fouillis, orienté et, comble, pas très amusant.
Ce fameux numéro qui serait la cause de l'incendie de la rédaction par des inconnus et du piratage du site, m'a tout au plus provoqué un petit rictus ou deux.
Mais je suis tout de même satisfait de l'avoir acheté et espère que ma petite contribution exceptionnelle (2,50 euros) permettra à cet hebdo de continuer à exister. Car rien, aucun discours ne peut excuser ces actes. De nombreux commentaires sur internet déversent leur haine dans un sens comme dans l'autre. Parfois certains proposent une argumentation plus intéressante. Mais aucune ne peut justifier ces faits. Ici, la seule volonté des incendiaires et des hackers, est d'empêcher, de faire taire, de punir.
Nous ne connaissons toujours pas l'identité de ces criminels, mais peu importe. Islamistes, fanatiques, extrémistes de droite… L'important n'est pas les idées qu'ils défendent, mais leur manière de le faire. Ne pas partager des idées ou même les dénoncer est un droit. Tenter de les faire disparaître est délit.
N'oublions pas que Charlie Hebdo est avant tout destiné à faire rire… Contrairement à d'autres publications dont les propos, toujours à la limite de la légalité et parfois au-delà, sont tenus avec sérieux et défendus par leurs auteurs. Minutes, dans son édition du 3 novembre titre en Une : Aïd-el-kébir, comment Guéant cède à l'Islam. Je ne partage pas non plus les idées de cette publication, mais tant qu'elle respecte le cadre légal, elle doit avoir aussi le droit de citer.
Mais le comble est sans doute la fermeture de la page Facebook du journal qui a été bloquée pendant 24 heures pour des raisons douteuses. Pour une entreprise qui a basé sa réussite sur le partage et le réseau…
Finalement la différence réside uniquement entre la dénonciation de propos, l'argumentation d'une position, d'un côté, et la volonté de réduire au silence, de l'autre. Mon choix est fait.

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